Le Sanatorium de Dreux n’est pas abandonné depuis des décennies.
Il patiente.
La différence entre hier et aujourd’hui, ce n’est ni le cadre ni vraiment les raisons du séjour : être soigné convoque déjà l’idée de soin et donc de bien-être. C’est encore moins l’architecture. Elle était là avant nous.
La différence, c’est le temps.

Dorénavant, on ne vivra plus ici. On y séjournera. Il faut adapter à de courts séjours une architecture faite pour héberger pendant des mois, voire des années.

De l’extérieur, si la forêt a conquis le site jusqu’aux toitures, l’architecture n’a pas changé, et elle se présente d’elle-même au visiteur par les lettres de ses frontons.

À l’intérieur, la distribution, les ornements et la lumière sont les mêmes et n’ont pas vocation à changer. Ils peuvent tout autant servir la nouvelle vie de ces espaces vidés par le temps. Ils ont perdu leur chaleur, leurs objets, leur âme plurielle insufflée autant par la nature que par ceux qui sont passés entre ces murs.
Le moment est venu de réveiller les lieux.

Le Sanatorium patiente. Ses espaces attendent d’être réchauffés et mis en lumière pour s’accorder aux extérieurs et leurs modénatures. Ses usages ne sont pas revus mais revisités et modernisés, préférant la douceur d’une évolution à la rudesse d’une table rase : des soins avec le spa, des séjours proposés par l’hôtel, mais aussi une grande place laissée à la culture avec une résidence d’artistes et un pôle de création et d’exposition.